Comment perdre 8kg avec mère Theresa !
Un joueur de flute joue depuis 6h du matin, *comme l’impression qu’il est juste à côté de mon oreille*, la même mélodie, encore et encore…
Nous allons finir cette journée plus légers de 8kg !
On part en quête d’associations, de fondations diverses, d’écoles pour distribuer les de collectes que nous avons effectuées avant le départ.
On avait repéré une école, mais elle n’est pas ouverte, on continue notre chemin. Le dispensaire « agir pour Bénarès » n’a besoin que de matériel médical, c’est donc à la fondation mère Theresa de Vârânasî que nous pointons le bout de nos truffes avec nos dons.
On nous fait entrer et on nous propose une petite visite des lieux. Ici demeurent ceux qui ne peuvent se débrouiller seuls, handicapés, personnes âgées ( une pensionnaire à plus de 94 ans !)
Dortoirs, salle de bain, terrasse, salle d’activité (perles, dessins, jeux, découpage,…), on suit les explications d’une volontaire française qui partage son temps entre ici et Calcutta.
Les dentifrices, savons, eaux de toilettes, crayons et gommes resteront ici, les peluches et habits pour enfants vont être distribués aux centres pour enfants voisins.
Déjeuner à 13h, une grande première puisque d’habitude on mange à n’importe quelle heure ( et une seule fois par jour d’ailleurs. Premier cheese naan !
Programme de l’après-midi : faire la visite du fort de Ramnagar, qui abrite un musée avec de vieilles voitures américaine, des armes, des chaises à porteur, et surtout, sur ses remparts, une magnifique vue sur le Gange.
Puis direction la gare de Vârânasî Junction où l’on doit prendre le train cette nuit pout Umaria (De là, on rejoindra tant bien que mal le parc national de Bandhavgarh pour tenter de voir des tigres)
On arrive à la gare et là ça se complique, le tableau des départs est en hindi ?!? Ah non ouf, ça alterne avec l’anglais.
Au fait, des vaches énormes errent dans la gare nonchalamment, fouillent dans les poubelles…au milieu des gens assis et allongés partout, c’est l’anarchie totale ici, ça me fait tripper !
Essayons d’imaginer un instant un buffle énorme dans gare de Lyon devant le « bonne journée »mâchant un 20 minutes…arf !
Evidemment notre train n’est pas affiché, évidemment les types des renseignements nous regardent entrer dans leur local comme si on était des calamars géants ou que sais-je, bref, du grand classique.
Personne ne bronche là-dedans. Rolala faites un effort les gars ! Finalement l’un d’entre eux se décide à nous indiquer le quai.
Quelques minutes plus tard, quai 2, je me dirige vers un mec pour lui demander où est le wagon, il me grogne un truc qui doit vouloir dire « dégage » ; Merki, va chier dans ta caisse !
C’est quoi le problème ? mes cheveux rouges, ou ma super bague de Shiva de destruction de la mort ?
Un autre nous renseignera gentiment, on est complètement dans la mauvaise direction en fait. Les poisseux, acte XVIII.
Wagon B1, trouvé ! Places 35, 38, trouvé ! C’est parti pour 11h de train…
Le deal : arriver à dormir un peu sur les couchettes les plus hautes entre les sacs. Moi je me suis fait un petit matelas avec une couverture, et une cabane avec des draps, j’étais pas si mal, c’était rigolo les premières minutes !
Vu à 4h: Un mec dans le train qui s’essuie la bouche avec les rideaux…
A la découverte de l’inde, de défis en défis.
La rencontre avec le peuple indien est pour le moment une rencontre étrange.
Ici, ils sont très discrets et difficiles à cerner. L’impression qu’ils sont peu chaleureux , et ne sourient pas énormément, c’est assez déstabilisant.
En ville, c’est chacun pour sa gueule, sur la route, dans les rues, dans les files d’attente, règne la loi du plus fort. Bousculades, pas d’excuses, pas d’efforts.
Une sorte d’ingratitude générale ? Ajoutons à cela ce que nous considérions en tant qu’occidentaux, comme de l’irrespect total : péter, roter, cracher partout avec de grands raclement s de gorge, pisser partout, al bundy power ou quoi ?
On va s’habituer au fait qu’ici la politesse ne soit pas marquée de façon formelle, mais pour le reste…
Comme un peu tout ici d’ailleurs, on perd vraiment tous nos repères. Rien n’est fait pour nous faciliter la tâche en plus.
L’inde nous repousse violemment, et même si ça fait partie du trip de s’imprégner de la culture du pays, ici c’est dur.
La découverte de l’inde est en fait un jalonnement de défis personnels, qui amènent à tout remettre en question en permanence.
Ps : En plus on a jamais le temps de manger ! ça c’est du défi ! Il est 4h, dans le train de nuit, on ne va pas manger avant au moins 9h, et le dernier repas remonte à 13h et encore c’était une soupe et un naan.
Ps : La tuile du jour est : ma montre s’est pétée, elle tient sommairement avec du strap.
Ps 2 : spéciale dédicace to mikmik grosse monik : Ici, pour dire quoi, on dit « kya »
Ps 3 : Avez-vous remarqué le chien qui flottait dans les eaux du Gange dans un des post précédents ?
Ps 4 : Merci beaucoup pour vos messages !!!!
Dans le prochain épisode : Tiger or not ?
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