On the road again…à la népalo-indienne…

Nuit du 5 mars folklo :

On doit donc prendre le bus à 19h ce soir pour rejoindre la frontière népalaise, puis reprendre un autre bus en Inde jusqu’à Vârânasî. Environ 20h de bus en tout, et un petit passage par les douanes (d’ailleurs, l’entrée en Inde reste incertaine mais on tente le coup)

On dit au revoir à Rachel, qui reste à Katmandou et on rejoint la station de bus. On a un reçu pour aller chercher notre ticket de bus dans un des comptoirs de la gare, ça pourrait parait simple comme situation, mais Tout est affreusement compliqué ici.

Première étape : Trouver le comptoir n°29 ici :

Deuxième étape : Jouer des coudes pour atteindre le guichet entre les différents fous furieux qui hurlent ( Pourquoi on fait pas simplement tous la queue sagement, ça…)

Troisième étape : Trouver le bus dans un parking de 30 bus avec des chiffres népalais. On a du demander à…pffff…10 personnes au moins avant de trouver le bon, qui est celui-ci, canon einh ? :

Quatrième  étape : Se trouver des trucs à grignoter pendant ces longues heures de bus :

Deux des sachets contiennent des bonbons sucrés, le dernier (soit disant « vegetable ») se revèlera être des espèces de croutes de gruyère mais qu’on aurait oublié 8 ans sur la fenêtre du cabanon du fond du jardin.

L’intérieur du bus est pire que kitch, avec des minis miroirs en losange et en cœur de couleurs différentes, on se croirait dans le camion de barbie bling bling, oh ! ya la télé ! Qui diffusera un film indien mi aventure, mi romantique pendant 2heures à fond les bananes. Ensuite jusqu’à la fin du trajet dance indienne à fond !

Le bus démarre enfin, avec une heure de retard, nous allons mettre 9h pour faire 300km en mode rallye avec 12 milliards d’arrêt, pour des péages étranges, des aires de repas, pour faire monter des marchands ambulants qui vendent tout et n’importe quoi :  de l’eau, du mais grillé, des montres, du pop corn, des liseuses, des lampes qui changent de couleurs, etc, etc.

Dans le bus, ça sent pas le savon, tout le monde pète, rote, crache, se racle la gorge à fond, jette tout par la fenêtre ( les canettes, les paquets de chips) Comme d’hab quoi. Sympa l’ambiance.

Un népalais engage la conversation avec Loic.heureusement car on va apprendre que le poste frontière n’est pas le terminus du voyage. Oula, je sais pas où on allait se retrouver encore ! Au Bengladesh ? Arf.

6 mars 2012 - 5h10

On s’arrête en plein milieu de nulle part. Le jeune népalais nous fait signe de descendre, on fait descendre nos bagages du toit du bus, et nous voilà partis sur un rickshaw. Il fait encore nuit, c’est complètement surréaliste d’être là avec nos bagages dans les bras, au milieu de la cambrousse, sans avoir mangé ni dormi. On a l’impression d’être des clandestins avec notre passeur.

Poste frontière du Népal. On voit un mec en slip qui dort sous une moustiquaire à travers la fenêtre, il mettra plus de 35mn à nous ouvrir, le temps de tout modifier dans la pièce qui se transforme en bureau. Remplissage de fiche, tamponnage de passeport. Ça c’est fait, voyons voir du côté de l’inde…

Vont-ils nous laisser entrer une seconde fois sachant que le visa n’autorise pas 2 entrées sans une intervalle d’au moins 60 jours.

« Welcome to India » est inscrit en énorme. Plutôt un bon présage puisque l’administration nous laisse passer sans aucun soucis. Yihaaaa !

Et là, nouvelle tuile, le ticket de bus que l’on devait retirer à la frontière devait se faire côté népal… Pas grave. On est en Inde !

C’est reparti pour 300km, on va mettre 8h pour rejoindre Varanasi, sans que le chauffeur ne nous adresse une seule fois la parole. Il ouvre parfois sa porte pour cracher un gros glaviot sur la route, normal à 100km/h ! (Et là vous vous demandez pourquoi on a mis 8h.. )

La route est super mauvaise, cabossée à fond. C’est la jungle, c’est à celui qui passe le 1^er, le klaxon est omniprésent, parfois je ferme les yeux parce que je me dis « Là, ça passera JAMAIS ».

Le chauffeur nous largue comme des merdes à la gare routière, on s’engueule un peu et on prend un rickshaw jusqu’à l’Assi Ghat ( ghat : grands escaliers qui mènent au gange) oû on se trouve une Gh peinarde au bord de l’eau.

Ya un gecko dans la chambre, mais bon…parait qu’il mange les moustiques, alors on le garde. On l’a appellé « Rouchy ». Il est mignon, mais comprend pas bien le français je crois.

Soirée very soft car demain on se lève à 5h ( si, si !) pour faire un tour en barque et admirer la vie indienne autour des ghâts, notamment les ghâts de crémation.

On sera réveillés en plein sommeil par un espèce de carnaval, avec des tambours, et de la musique au son ahurissant. C’est normal on est en Inde, on s’attend à tout.

Dans le prochain épisode : On va passer à la télé indienne, sur la chaine nationale !!! Et ouais !!! Happy Holî à tous !

Comments

[Mic]

Je vois que le voyage ce passe sans encombre comme prévu lol en tous cas je me marre bien à lire vos aventure, cela ferait une bonne série tv.



Gros bisous à tous les deux en attendant la suite .

Mic Ta race